Mariève Gaudet-Péloquin

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours ressenti une profonde sensibilité pour les droits des enfants. Lors de mes visites au palais de justice de Montréal, pour observer mon père plaider, je rêvais de suivre ses traces en devenant avocate, afin de défendre les droits des enfants. Malgré le fait que mon parcours ait pris une orientation différente, ma motivation demeure constante et, orientée vers la contribution à la création d’un monde où les droits des enfants sont pleinement respectés, leur offrant ainsi l’opportunité de s’épanouir tout en bénéficiant d’une éducation de haute qualité.

C’est ainsi qu’en 2021, j’ai ajouté ma voix au mouvement « Valorisons ma Profession » en collaboration avec Émilie Dechampain et Elizabeth O’Farrell. Sur le terrain, je percevais des signes indiquant que quelque chose n’allait pas. Mes collègues étaient bouleversées, se questionnaient sur leur avenir, prenaient la décision de démissionner… Une interrogation persistait dans mon esprit : si des personnes aussi qualifiées, des diplômées en éducation à l’enfance, quittaient la profession, qui prendrait leur relève auprès de nos tout-petits? Dans les médias, l’accent était souvent mis sur l’ajout de nouvelles places, mais la question cruciale de la pénurie de main-d’œuvre, ainsi que le manque véritable de valeur accordé aux personnes éducatrices au Québec, trop longtemps tenues pour acquises, demeuraient rarement abordé.

Par mon engagement dans le mouvement, j’ai eu l’opportunité de faire des rencontres qui m’ont profondément marqué. Notre réseau de la petite enfance au Québec est justement composé de ces personnes engagées, toutes animées par une passion commune : œuvrer pour le bien-être de nos tout-petits.

Lors d’une journée de mobilisation, j’ai fait la connaissance d’Emma Bernard, étudiante à la maîtrise en petite enfance à l’UQAM. Nos échanges ont grandement contribué à éclaircir plusieurs aspects de mon puzzle intérieur. Grâce à Emma, j’ai découvert un lieu propice pour obtenir des réponses à mes nombreuses questions, soit l’Équipe de recherche qualité des contextes éducatifs de la petite enfance.

Ma rencontre avec la professeure Nathalie Bigras a été toute autant significative. Cette femme de cœur, qui a consacré une partie importante de sa vie à la recherche en petite enfance, est une véritable référence en termes d’expertise et d’expérience dans son domaine.

Lors d’un forum des partenaires du ministère de la Famille, j’ai eu aussi l’occasion de rencontrer la professeure Lise Lemay, qui présentait l’Évaluation de la qualité éducative dans les services éducatifs à la petite enfance au Québec. Bien que le moment se voulait technique, je me souviens avoir écouté attentivement ses paroles et un déclic s’est fait en moi.

Il me semble que ces rencontres ont consolidé ma conviction au sujet de l’impératif de placer la qualité éducative au cœur de nos préoccupations, mettant ainsi en lumière l’importance de s’appuyer sur la science dans ce domaine.

Récemment, j’ai franchi une nouvelle étape en amorçant des études au Certificat en éducation à la petite enfance : diversité, inclusion et qualité de l’UQAM. Je suis consciente que mon parcours se distingue de celui de nombreuses personnes pour lesquelles j’éprouve une profonde admiration et qui explorent les contextes éducatifs de la petite enfance, confèrent un sens essentiel aux premières années de vie.

Depuis janvier 2024, je suis assistante de recherche au sein de l’Équipe à titre de responsable des communications et de la promotion des publications et événements de l’Équipe.

Février 2024