Colloque CRIFPE 2025 – Symposium : Collaborer avec les milieux de pratique pour mieux les soutenir : expériences de recherche en contexte d’éducation préscolaire.

Résumé
Ce projet de recherche, mené en collaboration avec la conseillère pédagogique (CP) à l’éducation préscolaire de la commission scolaire Lester-B.-Pearson (CSLBP), vise à développer un dispositif de développement professionnel à l’intention des enseignantes à l’éducation préscolaire 5 ans. Ce dispositif vise à soutenir la mise en oeuvre de pratiques éducatives reconnues par la recherche qui soutiennent le développement du langage oral en contexte d’immersion française, tout en tenant compte du profil bilingue ou plurilingue qui caractérise une majorité d’enfants à la CSLBP. Pour répondre à ce besoin de formation, les objectifs spécifiques de cette recherche-action impliquant la CP à l’éducation préscolaire et 12 enseignantes sont de 1) élaborer, en collaboration avec la CP à l’éducation préscolaire, un dispositif de développement professionnel portant sur les pratiques éducatives qui soutiennent le développement du langage oral des enfants à l’éducation préscolaire 5 ans en contexte d’immersion française; 2) documenter l’expérience des enseignantes lors des séances de formation et dans le cadre du déploiement des pratiques éducatives pour soutenir le développement du langage oral en classe. Cette communication permettra de présenter le contenu des formations offertes ainsi que les savoirs expérientiels développés par les personnes enseignantes.

Résumé
Cette communication interroge la place des acteurs de terrain dans la recherche en prenant appui sur une recherche-action que nous avons menée avec 12 enseignantes de l’éducation préscolaire. Celle-ci visait à accompagner une équipe-école pour adapter et mettre en œuvre un modèle de situations d’apprentissage issues du jeu (SAIJ) pour soutenir l’émergence de l’écrit chez les enfants. Nous présenterons tout particulièrement la démarche que les participantes ont déployée pour s’approprier ce modèle et pour adopter une posture ludique qu’il requiert. Les résultats de notre recherche indiquent que cette démarche comprend trois étapes : Étape d’actualisation des acquis expérientiels débutant par un désir d’amélioration découlant des connaissances et des pratiques actuelles des participantes; Étape de transformation des pratiques donnant place à des ajustements de pratiques et Étape de consolidation marquée par l’apparition d’un sentiment de compétence professionnelle et d’un sentiment de « sécurité pédagogique » augmentés.

Cette démarche a permis de comprendre finement le chemin par lequel les participantes sont passées pour adapter le modèle de SAIJ à leur réalité. Elle peut ainsi devenir un point de référence à réinvestir dans d’autres projets de recherche-action dans lesquels la prise en compte du point de vue des acteurs de terrain est essentielle.

Résumé
La lesson study est un processus de développement professionnel qui implique des enseignants collectivement dans la détermination d’objectifs d’apprentissage (répondant à des difficultés qu’ils rencontrent), l’analyse a priori des processus d’enseignement/apprentissage, la planification de l’enseignement, la mise en œuvre d’une « leçon », son observation et son analyse critique (Lewis, 2015). Les LS peuvent ainsi devenir des recherches collaboratives dans lesquelles les chercheurs travaillent avec plutôt que sur les enseignants, tentant de rapprocher recherche et pratique professionnelle (Vinatier et Morrissette, 2015). Tous les membres du groupe sont considérés comme des experts qui font bénéficier le collectif de leur expérience et de leurs connaissances. La collaboration est un facteur essentiel (Takahashi et McDougal, 2016), et la confrontation des points de vue favorise la décentration et l’enrichissement des différentes phases du processus (Clerc-Georgy et Martin, 2017).

Nous menons depuis plusieurs années des LS avec des enseignants des premiers degrés de la scolarité à propos du jeu de faire-semblant en classe (Clerc-Georgy et al., 2024), des activités amorcées par les élèves ou encore des Conceptual PlayWorld (Fleer, 2021). Nous présenterons ce que ces recherches collaboratives, menées dans le cadre de formations continues, apportent aux chercheurs et aux enseignants qui y ont participé.

Résumé
Ce projet explore la collaboration entre divers intervenants scolaires (enseignantes, conseillères pédagogiques, orthopédagogues et orthophonistes) travaillant auprès de jeunes enfants en maternelle 4 et 5 ans. En s’appuyant sur des focus groupes et des observations, nous avons mis en lumière plusieurs enjeux liés à la collaboration, en particulier ceux touchant les pratiques inclusives visant l’éveil aux mathématiques. Notre analyse révèle que si ces intervenants partagent une vision commune de l’inclusion et des objectifs d’apprentissage, ils sont souvent confrontés à des défis pratiques qui influencent la mise en œuvre collaborative des pratiques inclusives. Nous aborderons les obstacles structurels, communicationnels et organisationnels qui freinent l’efficacité des interventions collaboratives et proposerons des pistes d’amélioration pour renforcer cette synergie au sein des équipes. Cette présentation vise à offrir une meilleure compréhension des dynamiques de collaboration et des besoins de soutien pour favoriser une inclusion authentique et harmonieuse, particulièrement dans le développement des compétences mathématiques en contexte d’éducation préscolaire.

Résumé
En 2019, 10 enseignantes à l’éducation préscolaire et des conseillères pédagogiques de quatre centres de services scolaire (CSS) de la région du grand Montréal ont participé au projet de recherche-action « Favoriser le développement de l’oral et l’entrée dans l’écrit chez les enfants à l’éducation préscolaire en milieu pluriethnique et plurilingue au moyen de la lecture partagée et d’approches plurilingues » (Armand et al., 2021). Dans le cadre de celui-ci, des rencontres de concertation entre l’équipe de recherche, les praticiennes et des partenaires de la recherche ont permis d’aborder des principes à privilégier en milieu pluriethnique et plurilingue pour soutenir le développement des enfants, particulièrement aux plans affectif et langagier. Également, des situations d’apprentissage ont été coconstruites autour de sept des Albums plurilingues ÉLODiL et mises à l’essai dans les classes. Dans cette présentation, après avoir présenté les grandes lignes du projet de recherche, nous aborderons ses suites en discutant des retombées engendrées auprès des CP à l’éducation préscolaire – et par le fait même, d’un large bassin de personnes enseignantes – du centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys.

Résumé
Cette communication vise à présenter l’expérience d’un projet de recherche-action qui a pour objectif d’étudier les modalités de cointervention mises en œuvre en classe d’éducation préscolaire 5 ans par des dyades enseignante et orthopédagogue. Plus précisément, 11 dyades ont participé à un dispositif de développement professionnel de formation et d’accompagnement en classe réfléchi par deux chercheuses et trois conseillères pédagogiques à l’éducation préscolaire et en orthopédagogie du Centre de services scolaire des Mille-Îles. Les dyades impliquées ont été amenées à établir une collaboration interprofessionnelle pour déployer différentes modalités de cointervention en classe avec tous les enfants visant à soutenir leur développement et leurs apprentissages et à témoigner du cheminement des enfants au cours de l’année scolaire. Des observations en classe ont été effectuées à deux reprises dans chacune des 11 classes par les chercheuses et les conseillères pédagogiques. Dans le cadre de cette communication, deux chercheuses expliqueront le dispositif de développement professionnel et une dyade enseignante-orthopédagogue relatera son expérience et les ajustements apportés à sa pratique afin d’arrimer les deux objectifs du mandat du Programme-cycle de l’éducation préscolaire, soit de favoriser le développement global et de mettre en œuvre des interventions préventives universelles et ciblées (MEQ, 2023).

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Le projet DéCLIC, mené en collaboration avec six enseignantes de Suisse francophone dans sa première phase et trois dans sa deuxième phase, vise à intégrer le matériel numérique débranché dans les pratiques pédagogiques des premiers degrés de l’enseignement (4 à 8 ans).

Ensemble, nous avons co-construit un kit de matériel adapté au jeu de faire semblant, un catalogue explicatif, des outils d’observation, ainsi qu’un modèle didactique pour accompagner les enseignantes dans l’utilisation de ces outils. Cette démarche collaborative bottom-up a permis tant aux enseignantes qu’aux chercheurs d’acquérir de nouvelles compétences en nous nourrissant mutuellement. La mutualisation des savoirs scientifiques et des savoirs issus de la pratique a enrichi notre réflexion sur l’utilisation du matériel numérique débranché en classe.

Lors de cette communication, nous mettrons en lumière les bénéfices de cette collaboration pour le développement professionnel des enseignantes et des chercheurs et son impact sur l’apprentissage et la compréhension du numérique chez les enfants. À deux voix*, nous aurons l’occasion de discuter de l’importance des échanges entre chercheurs et enseignantes pour enrichir les pratiques éducatives et contribuer à la construction de nouvelles connaissances.

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Le jeu libre est l’activité maitresse permettant à l’enfant d’âge préscolaire d’apprendre. Or, bien que deux périodes de 45 à 60 minutes de jeux libres par jour soient prescrites par le Programme-cycle de l’éducation préscolaire au Québec, les enseignantes voient parfois peu les bienfaits du jeu libre pour le développement de l’enfant et éprouvent de la difficulté à identifier leur rôle pour soutenir les enfants dans ce contexte. Cette communication vise ainsi à présenter les retombées préliminaires d’une recherche collaborative émergeant des besoins d’une équipe d’enseignantes et de professionnels du Centre de services scolaire de La Jonquière (CSSDLJ) au regard de la définition du rôle de l’adulte au sein du jeu libre de l’enfant. Les résultats présentés porteront sur les stratégies de co-construction utilisées auprès des enseignantes pour préciser les rôles qu’elles assument dans le jeu libre, les défis rencontrés, ainsi que les retombées envisagées. Les mécanismes mis en place pour favoriser le partage entre le milieu de la pratique et celui de la recherche seront aussi exposés.

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La petite enfance est une période critique pour l’acquisition des compétences socio-émotionnelles (CSÉ) chez les tout-petits et un facteur clé pour leur adaptation sociale et scolaire ultérieure (Fredriksen et Rhodes, 2004). Pourtant, les enseignants déplorent souvent un manque de formation adéquate pour répondre aux besoins socio-émotionnels des enfants, mais surtout, pour développer leurs propres CSÉ (Pelletier, 2024; Bridgeland et al., 2013). Ayant pour objectifs : 1) d’identifier les pratiques des personnes enseignantes à l’éducation préscolaire qui favorisent le développement de leurs CSÉ et 2) d’examiner leurs pratiques en matière de développement des CSÉ et les défis qui accompagnent leur mise en œuvre, cette communication présente la démarche et les résultats préliminaires d’une recherche collaborative (Desgagné et al., 2001) financée par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture. Les entretiens de groupe réalisés auprès de quatre enseignantes à l’éducation préscolaire (Boutin, 2007) mettent en évidence les cinq domaines de CSÉ de la CASEL (2013), à savoir la conscience de soi, l’autogestion, la conscience sociale, les habiletés relationnelles et la prise de décision responsable. Cette communication mettra en exergue les pratiques privilégiées par ces enseignantes pour développer les CSÉ en milieu scolaire, ainsi que les défis qui les accompagnent.